Désobéissance, dissidence, rébellion, révolte, révolution... les figures de la contestation constituent un domaine de recherche qui, s’il fut largement exploré dans les années 1960-1970, porté par les vents de l’époque, fut ensuite traité de façon plus ponctuelle et diversifiée.
À l’heure où la nouvelle historiographie de l’hérésie revisite les rapports entre désobéissance et rébellion, où l’histoire intellectuelle réexamine la destinée de figures contestataires et où les grandes révoltes paysannes, urbaines ou nobiliaires suscitent un regain d’intérêt, il est temps d’en relancer l’étude, sans nécessairement évoquer les anniversaires des années en -8 : 660e anniversaire de la Jacquerie, 640e anniversaire de la révolte des Ciompi... 50e anniversaire de Mai 68.
Soucieux d’explorer toutes les formes de la contestation dans les sociétés médiévales, de la contestation intellectuelle à la dissidence religieuse en passant par les révoltes sociales et les rebellions politiques, le champ de recherche couvert par le 49e Congrès de la Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public, accueilli à l’Université de Rennes 2, est très large et sera parcouru à travers quatre dimensions :
1. Qu’est-ce que contester ? Dire et définir la contestation
2. Pourquoi désobéir ? Les motifs de la contestation
3. Grammaire de l’insoumission : quelles formes prend la contestation ?
4. En finir avec la contestation